Elle était assise à l'une des cafétérias de Yale, à une table un peu reculée. C'était qu'elle essayait de se concentrer sur sa lecture. Étant étudiante en littérature, il était fréquent qu'elle ait à lire des choses, c'était plus qu'évident. Mais elle aimait ça. Sage était solitaire et cela ne la dérangeait pas le moins du monde de passer des heures en silence avec un bon bouquin. On la considérait même étrange, puisqu'elle était souvent dans la lune. Mais c'était vrai que parfois, la jolie rousse ne comprenait pas le comportement des autres, pourquoi ils agissaient de telle ou telle manière. Mais c'était du à son passé. Elle n'avait pas une enfance commune, mais elle s'en était sortie, plus forte que jamais. Alors qu'elle tournait une page, elle reçut quelque chose sur la tête. Rien de bien grave, qu'une avion volante. Elle leva finalement la tête, ayant perdue sa concentration. Elle se demandait d'où ça venait. Sage n'eut pas à attendre longtemps. Des mecs à une autre table commencèrent à rigoler. La jeune femme se leva, pris l'avion entre ses doigts et se dirigea vers elle. "Je crois que tu as perdu ça..." leur dit-elle, sans une once de méchanceté dans la voix. Le plus grand rigola de plus belle face à son attitude. Il se retourna vers ses camarades. "C'est elle dont je vous ai parlé.... La fille de Mars.... Elle est pas normale!" leur dit-il. Sage fronça les sourcils. En quoi leur ramener leur avion perdue était étrange? Elle haussa les épaules, se retourna et commença à se rediriger vers sa table. On l'attrapa par le poignet. "Oh ! Mais pas si vite, fille de Mars. On a pas fini de discuter!" lui dit l'homme. "J'ai mon livre à lire. Lâche moi s'il te plait!" lui dit-elle, fronçant les sourcils. Elle ne trouvait pas ça drôle du tout.

Assise sur les marches positionné juste devant la grande entré de la maison, tu regardes ton père qui te demande de suivre Isaak pour acheter un cadeau à sa femme. Tu soupires et tu hurles en silence. Ton père ignore la guerre et la vie qu'elle t'as fait subir toutes ses années et pourtant tu ne lui a jamais rien dit. En réalité, tu ne veut pas lui briser le coeur une nouvelle fois. Tu as perdu ta mère, cette femme qu'il aimait et tu n'as pas le courage de lui avouer quoi que ce soit. De toute façon, il aura ta parole contre celle des trois autres alors à quoi bon. Tu patientes alors que ton père est parti à une réunion et tu dois attendre Isaak qui doit vous déposer au centre commercial acheter ce fichu cadeau. C'est presque avec une heure de retard que tu le vois entrer dans la cours qui sert de parking et se garer devant les escaliers. Tu te lèves et tu va à la voiture pour monter dedans « Sérieusement ? Tu te fiche de moi ? Ça fait une heure que je t'attends. » dis-tu sur l'énervement « J'suis pas à ta disposition et certainement pas pour lui acheter un "cadeau". »

Sage avait besoin d'un livre à la Bibliothèque Brass de l'université. Rien de bien important, mais elle avait besoin de sources supplémentaires pour son dernier travail avant les vacances. Mais la belle rousse était distraite. Elle ne regardait pas où elle allait et s'accrochait pas mal partout. Rien de bien surprenant. C'était comme d'habitude. Les gens lui lançaient des « chut! » à tout bout de champs. Mais le problème, c'était qu'elle ne le faisait pas exprès. Mais ça ne l'affectait. Ça ne l'affectait plus en fait. Elle était habituée. Peut importe où elle allait, la demoiselle était considérée comme étrange, différente. Et elle n'essayait pas de changer. Elle était comme ça, voilà tout. Ce fut à ce moment qu'elle entra de nouveau en collision. Mais cette fois-ci, ce n'était pas un meuble, mais bien une personne. Un jeune homme même et qu'elle connaissait en plus. Ses yeux s'agrandirent automatiquement sous l'effet de la surprise.  « Excuse moi. Je ne regardais pas où je marchais je n'ai pas fais attention. Désolé. » lui dit-il. Mais c'était de sa faute, elle le savait. Elle ne regardait pas où elle allait. « Attend je ais t'aider à ramasser. » lui dit Blake en s'accroupissant sur le sol. Le problème, c'était qu'elle s'était penchée en même temps et que leur deux tête se cognaient l'une contre l'autre. « Ahhhh! Je suis désolée moi aussi! » s'exclama-t-elle. Pauvre Blake, il ne savait pas qu'elle pouvait faire encore pire. Mais elle souriait. Ce n'était pas grave. Elle n'avait pas mal et elle ne s'imaginait pas que lui non plus. Il était tellement grand, tellement solide. Elle ne l'imaginait pas pouvoir avoir mal. « Tu as quelques livres là-dedans qui t'appartiennent? » lui demanda-t-elle pour être certaine qu'il n'y ait pas de mélange..